mercredi 14 janvier 2015

Fiction Pokemon Sans Nom - Hiro et la Rencontre d'Evoli [Chapitre 1]

Chapitre 1 - Hiro et La Rencontre d'Evoli


    Hiro avançait il ne savait où. Autour de lui, tout était d’un bleu clair éblouissant. Soudain, il entendit une petite voix. Il lui semblait qu’elle l’appelait à l’aide. Cette voix lui demandait de sauver le monde des… Pokémon ? Les Pokémon, toute son enfance passée avec eux, il les connaissait tous, que ce soit leur prénom ou leurs attaques. Plus petit, il avait été un grand fan de Pokemon et encore aujourd’hui il se mettait à rejouer à ces jeux sur consoles. Il revint à la réalité – ou plutôt dans ce qui lui semblait être un rêve. Cette voix lui demanda s’il était humain puis lui apprit qu’elle avait besoin de lui. Hiro voulu répondre mais aucun son ne sortit de sa bouche.

    Un coup de tonnerre retentit. L’environnement qui était bleu, devint violet foncé et il vit un petit animal semblable à un pachyderme rose poursuivit par un énorme monstre à trois têtes. Il comprit alors que c’était ce fantôme rose qui lui parlait et pensa que le monstre voulait détruire le monde de cet étrange Pokemon. Il reconnut Munna. Mais, à son plus grand étonnement, le nom du monstre ne lui vint pas. En réalité il ne le connaissait pas, mais cette idée le troubla. Il se croyait incollable sur ces étranges animaux, mais il remarqua qu’il lui manquait encore quelques connaissances à acquérir. Il chercha quand même au plus profond de sa mémoire, en vain. Le monstre continuait de poursuivre Munna, tandis qu’Hiro réfléchissait. Il sortit de sa rêverie en apercevant Munna changer de côté et il ferma les yeux quand il eut l’impression d’être avalé par le monstre.

    Tout redevint bleu. Hiro en était aveuglé mais il s’habitua vite à la lumière. Il regarda sous ses pieds ; il y avait le vide total. En dessous, il aperçut une forêt, un étang, des prairies… Il remarqua que sa vue s’était modifié. Les couleurs étaient plus éclatantes et il voyait très bien de loin – il portait habituellement des lunettes – jusqu’à distinguer les plus petits cailloux. Il resta consterné quelques instants, quand une lumière d’un blanc éclatant apparue à quelques mètres de lui. Il la fixa quelques secondes, puis détourna enfin les yeux. L’instinct le convint de s’avancer légèrement afin de la regarder de plus près. Il marchait à pas de loup ne sachant pourquoi, puis il pensa que c’était la peur qui le ralentissait ainsi. Si une fente se trouvait sous ses pieds, il ne la verrait pas. Chaque pas le rendait plus prudent que le précédent. Il fixait le sol mais le moment qu’il redoutait arriva.

    Il sentit le sol se craqueler délicatement sous ses pieds nus. Il fit un bond sur le côté mais tomba quand même dans le vide. Il voulut crier mais il n’y parvint pas tellement la peur était présente. La chute était longue, il se demandait s’il se réveillerait un jour… Car pour lui, tout cela n’était qu’un simple rêve qui était pourtant tellement réaliste. Il pensa soudain que lorsqu’il toucherait le sol, il sortirait enfin du monde des rêves. Tout ce qu’il souhaitait c’était se retrouver dans son lit, entendant sa mère lui crier de se dépêcher ou il serait encore en retard. Désormais toute crainte avait disparue de son visage. Quelques secondes plus tard, il n’était plus qu’à quelques mètres de la terre-ferme. Il ferma les yeux pour ne pas sentir le choc… puis il frappa le sol et sombra dans un profond sommeil.

                                                                               *
                                                                           *     *

    Il tenta d’ouvrir les yeux. Ils étaient restés fermés tellement longtemps, qu’il eut grand peine à s’habituer une nouvelle fois à la lumière du jour. Les nombreux arbres qui se trouvaient à proximité laissaient passer les puissants rayons du soleil qui illuminaient son visage. Quand il parvint enfin à ouvrir les yeux, il entendit des cris de joie. Il voyait encore flou, mais parvint à distinguer une personne penchée sur lui. Mais… cette personne n’était pas un être humain. Il ressemblait beaucoup à un renard… ou une renarde si on écoutait sa voie enjouée. Il se releva avec difficultés puis la renarde prit la parole en premier :

    « Hey ! Tu vas bien ? Je t’ai trouvé étendu sur le sol et tu as le visage tout boueux ! »

    Hiro n’en croyait pas ses yeux. Devant lui se dressait un Pokemon bien réel. Tout cela n’était donc pas un rêve ? Il se dit qu’il était devenu fou. Mais face à la réalité et la beauté de l’environnement il ne pouvait songer que ceci n’était que le fruit de son imagination. Puis il sentait l’esprit d’Evoli qui le fixait de ses grands yeux châtaigne. Non ; tout cette histoire était vraie mais comment était-ce possible ? Il regardait autour de lui. Ils étaient tous seuls. Puis il fixa la renarde… La renarde qui n’en était pas vraiment une quand il reconnut de quel Pokémon il s’agissait : Evoli. Oui c’était bien ça, un Evoli se trouvait face à lui. Mais il le trouva étrangement beaucoup plus grand que la moyenne. Evoli le regardait toujours, et voyant qu’il ne répondait pas, elle demanda :

    « Alors, tu as perdu ta langue ?
- Pardon… répondit-il enfin. Oui je vais bien… Enfin pas si bien que ça en fait. Je ne sais pas où je suis… Je suis censé être dans mon lit normalement mais apparemment je ne me suis pas réveillé. »

    Le visage d’Evoli affichait désormais des yeux ronds comme des soucoupes et sa bouche s’ouvrait et se refermait semblable à un poisson rouge dans son bocal. Elle lui demanda enfin :

    « Oh ! Je crois que je comprends. Tu as été kidnappé ?
- Non absolument pas ! Je te l’ai dit, je ne suis pas censé être ici mais dans ma maison avec mes peluches et mes figurines Pokémon rassemblées sur mon étagère… »

    Il se tut quelques secondes puis reprit :

    « Pourquoi es-tu aussi grande ? Dans mon monde j’ai un Pokédex qui indique la taille normale d’un Evoli et il ne dit pas qu’un Evoli puisse atteindre la taille d’un mètre soixante-dix-huit !
- Quoi ? Attends je ne fais pas cette taille-là ! Je suis beaucoup plus petite que tu ne le penses, s’exclama-t-elle abasourdie. Je ne fais que quelques dizaines de centimètres… Mais et toi ? Ne me dis pas qu’un Malosse peut attendre cette taille ?! »

    Il fixait Evoli désormais. Il ne comprenait rien à ce qu’elle racontait. Comment pouvait-elle mesurer quelques dizaines de centimètres alors qu’il était beaucoup plus grand qu’elle à l’ordinaire ? Et que faisait-il dans un monde de Pokémon ? Etait-il le seul dans cette situation ? Et enfin pourquoi l’avait-elle traité de Malosse alors qu’il n’était qu’un simple humain ? Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête mais il ne savait pas par où commencer. Il se décida :

    « Pourquoi viens-tu de m’appeler Malosse ? Je ne suis qu’un humain !
- Pardon ? Mais tu as complètement perdu la tête ! Tu es un Malosse, je vois très clairement ta tête de mort sur le front, tes bandes grises sur ton dos, ta petite queue et ton allure de Dobermann ! Par contre je dois reconnaître que tu as une couleur étrange… Je n’ai jamais vu de Malosse de cette couleur. Tu es légèrement bleuté.

   Il courut en direction d’un étang près de l’endroit où il se trouvait et contempla son reflet dans l’eau transparente. Quand il vit son visage, il fit deux pas en arrière exaspéré par ce qu’il venait de voir. Bel et bien devenu un Malosse, il se retourna vers Evoli qui le regardait fixement sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait. Il en arriva une nouvelle fois, pendant une fraction de secondes, à la conclusion que tout cela n’était qu’un simple rêve, puis il se ressaisit. Il se retourna une nouvelle fois vers l’étendu d’eau, puis se mouilla le visage afin d’enlever les plaques de terre venues s’incruster dans ses oreilles et ses narines pendant qu’il était inconscient. Il sortit de sa réflexion quand Evoli demanda :

    « Au fait, comment t’appelles-tu ? Tu ne me l’as pas encore dit.
- Excuse-moi… Je m’appelle Hiro.
- J’aime bien ce prénom ! Puis tu m’as l’air sympa. Je pense que je vais t’emmener avec moi.
- M’emmener où ?
- Dans mon nouveau territoire ! J’ai un rêve… un grand rêve… mais j’ai peur toute seule. Les donjons mystères sont vraiment dangereux et ils prolifèrent on ne sait où. Mais j’ai vraiment envie de les explorer, de créer une équipe de secours. On aiderait les Pokémon perdus ou blessés dans ces donjons. Mais créer une équipe toute seule, ce n’est pas amusant. Voudrais-tu venir avec moi ? »

    Hiro ne sut que répondre. Il n’avait aucune idée de ce qu’était un donjon mystère et son histoire d’équipe… Vraiment étrange tout cela. Apparemment les donjons étaient vraiment dangereux et il ne voulait pas courir de risques dans un environnement qui lui était étranger. Mais Evoli avait vraiment besoin d’aide et il ne pouvait pas la laisser là. Elle attendait patiemment une réponse, comprenant qu’il lui faudrait un certain temps pour y réfléchir. Evoli l’invita à la suivre, ce qu’il fit. Elle l’emmena en haut d’une petite colline. D’ici, ils voyaient la mer, magnifique, qui s’étendait sous leurs yeux. Hiro avait toujours adoré la mer. Il y passait beaucoup de temps à la contempler tout en faisant ses devoirs et réfléchissant à ce qu’il ferait si les Pokémon existaient. Oui il y avait déjà songé étant un fan. Et maintenant qu’il s’y trouvait, il avait une étrange envie de retourner chez lui et revoir ses amis du lycée ainsi que de jouer à ses jeux vidéo dans sa chambre. Il songea que peut-être que s’il se trouvait là s’était parce qu’il y avait toujours rêvé, mais cela était scientifiquement impossible. Une dizaine de minutes après, il répondit enfin :

    « D’accord. Je vais venir avec toi. De toute façon je n’ai nulle part où aller donc… autant t’aider si c’est possible.
- Génial ! Je vais te montrer le terrain que j’ai acheté. Mais avant il va falloir traverser un petit donjon mais tu verras il n’est pas très dangereux pour l’instant celui-là. Ensuite nous irons voir le vendeur ! »

    Ils se tournèrent une dernière fois vers la plage et Hiro remarqua une sorte d’éclair noir traversant le ciel pourtant sans nuages ce jour-là. Il plissa les yeux dans l’espoir de le voir réapparaître, mais Evoli l’attendait. Il ne s’attarda donc pas longtemps sur ce détail et décida de le ranger dans un coin de sa mémoire afin d’y réfléchir une autre fois.

    Hiro détourna le regard et ils s’enfoncèrent dans la forêt dense et profonde.

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